Avec une moyenne de 4 500 verres colorés par jour - et jusqu’à 12 000 pendant l’été - l’entreprise Novacel s’impose comme l’un des fleurons européens de l’industrie optique.
Rencontre avec Lotfi Mouine, responsable du laboratoire de coloration des verres ophtalmiques chez Novacel, véritable artisan expert de la teinte.
Lotfi MOUINE

Qu’est-ce qui fait des verres colorés Novacel une référence de la qualité française ?
Y a-t-il une limite légale à l’intensité de la coloration en France ?

C’est ça, l’engagement de l'Origine France Garantie : privilégier la proximité, l’écoute du client, et une fabrication de haute qualité.
Nous cherchons avant tout à comprendre les besoins de chaque porteur pour leur proposer une solution réellement adaptée.
Notre fabrication est 100 % française, 100 % artisanale, et essentiellement manuelle. Ce savoir-faire unique peut entraîner de légères différences d’un verre à l’autre, mais c’est justement ce qui en fait la richesse. Chez Novacel, si une commande n’est pas conforme à la demande, elle est intégralement refaite à nos frais. Le fait de produire localement nous permet aussi d’être très réactifs : nos verres sont généralement livrés sous 48 heures.
On plonge les verres pour obtenir une teinte uniforme ou on les manipule manuellement à l’aide de pinces pour créer des dégradés. Plus le verre reste immergé, plus la teinte est foncée. C’est comparable à un tatouage : tout dépend de la matière, de l’indice, et de la capacité du matériau à absorber la couleur. C’est pourquoi on parle de pourcentage d’absorption, qui peut aller de quelques minutes à plusieurs jours pour obtenir le même résultat selon le verre.
Techniquement, la loi fixe une limite à 96 % d’absorption. Au-delà, cela devient du domaine spécifique — comme pour les verres conçus pour observer une éclipse.
Mais cette limite me semble peu adaptée, car chacun a une vision et des besoins visuels différents.
Prenons l’exemple de Sandrine Martinet, judoka paralympique plusieurs fois médaillée. Malvoyante, elle était extrêmement sensible à la lumière blanche, au point d’en souffrir physiquement.
Dans son cas, seule une teinte très foncée pouvait lui convenir. Nous sommes donc allés jusqu’à 99 % d’absorption pour lui offrir le confort nécessaire.





Mon rôle consiste tout simplement à colorer des verres optiques. Beaucoup de personnes me demandent : « Est-ce que ce type de teinte est compatible avec ma correction ? » Bien sûr que oui ! C’est justement tout l’intérêt de notre métier : adapter la coloration à chaque besoin.
Aujourd’hui, les lunettes ne sont plus seulement un outil de correction, ce sont aussi de véritables accessoires de mode. Les verres teintés ne se limitent plus aux lunettes de soleil utilisées en extérieur : on les porte désormais aussi en intérieur. Ce qui, autrefois, pouvait être perçu comme malpoli est devenu un véritable effet de style.
Il suffit de regarder les plateaux télé : on y voit des lunettes aux verres bleus, roses ou verts. On ose les couleurs, et ça tombe bien, car chez Novacel, on sait exactement comment les travailler.


La teinte n’est plus seulement un choix esthétique. Aujourd’hui, elle répond à des besoins bien réels, parfois même médicaux. Grâce à l’essor des réseaux sociaux et à l’influence des célébrités, la coloration est redevenue tendance.
Certains verres permettent par exemple d’améliorer le confort visuel chez des personnes atteintes de pathologies comme la DMLA ou la rétinite pigmentaire. Nous travaillons aussi pour des daltoniens ou des enfants dyslexiques.
En réalité, la teinte ne se résume pas à une couleur déposée sur une surface : elle peut aussi devenir un outil de compensation visuelle ou d’aide à la perception.

Il existe deux grandes méthodes : la coloration sous vide et celle par immersion.
La coloration sous vide consiste à fixer les verres sur des demi-sphères à l’aide de bagues. Le colorant, sous forme de cristaux — un peu comme du gros sel — est placé dans la machine.
En chauffant, il s’évapore et vient se déposer en fine couche sur la surface du verre, à la manière d’une rosée. C’est un traitement exclusivement en surface. L’immersion, que je pratique davantage, est une méthode artisanale à base de bains chauffés à environ 92 degrés.
J’utilise exclusivement de l’eau déminéralisée pour assurer une bonne tenue de la teinte et un effet brillant, sans traitement supplémentaire.
Ils sont nombreux. Pour bien conseiller, je dois toujours comprendre l’usage prévu : s’agit-il de randonnée, de sports nautiques, de conduite, ou d’un usage en montagne ? Est-ce que la personne présente déjà une correction ? Ces paramètres vont influencer le choix de la base, du traitement ou du type de verre. Par exemple, des verres polarisés peuvent limiter les reflets parasites, comme les halos ou les reflets du tableau de bord sur le pare-brise. Ce type de solution améliore significativement le confort, notamment lors de la conduite.

Avec une moyenne de 4 500 verres colorés par jour - et jusqu’à 12 000 pendant l’été - l’entreprise Novacel s’impose comme l’un des fleurons européens de l’industrie optique.
Rencontre avec Lotfi Mouine, responsable du laboratoire de coloration des verres ophtalmiques chez Novacel, véritable artisan expert de la teinte.
Lotfi MOUINE


C’est ça, l’engagement de l'Origine France Garantie : privilégier la proximité, l’écoute du client, et une fabrication de haute qualité.
Nous cherchons avant tout à comprendre les besoins de chaque porteur pour leur proposer une solution réellement adaptée.
Notre fabrication est 100 % française, 100 % artisanale, et essentiellement manuelle. Ce savoir-faire unique peut entraîner de légères différences d’un verre à l’autre, mais c’est justement ce qui en fait la richesse. Chez Novacel, si une commande n’est pas conforme à la demande, elle est intégralement refaite à nos frais. Le fait de produire localement nous permet aussi d’être très réactifs : nos verres sont généralement livrés sous 48 heures.
Qu’est-ce qui fait des verres colorés Novacel une référence de la qualité française ?
Techniquement, la loi fixe une limite à 96 % d’absorption. Au-delà, cela devient du domaine spécifique — comme pour les verres conçus pour observer une éclipse.
Mais cette limite me semble peu adaptée, car chacun a une vision et des besoins visuels différents.
Prenons l’exemple de Sandrine Martinet, judoka paralympique plusieurs fois médaillée. Malvoyante, elle était extrêmement sensible à la lumière blanche, au point d’en souffrir physiquement.
Dans son cas, seule une teinte très foncée pouvait lui convenir. Nous sommes donc allés jusqu’à 99 % d’absorption pour lui offrir le confort nécessaire.
Y a-t-il une limite légale à l’intensité de la coloration en France ?

le « magicien de la couleur ».
Quelles sont les principales étapes du processus de coloration ?
On plonge les verres pour obtenir une teinte uniforme ou on les manipule manuellement à l’aide de pinces pour créer des dégradés. Plus le verre reste immergé, plus la teinte est foncée. C’est comparable à un tatouage : tout dépend de la matière, de l’indice, et de la capacité du matériau à absorber la couleur. C’est pourquoi on parle de pourcentage d’absorption, qui peut aller de quelques minutes à plusieurs jours pour obtenir le même résultat selon le verre.
Il existe deux grandes méthodes : la coloration sous vide et celle par immersion.
La coloration sous vide consiste à fixer les verres sur des demi-sphères à l’aide de bagues. Le colorant, sous forme de cristaux — un peu comme du gros sel — est placé dans la machine.
En chauffant, il s’évapore et vient se déposer en fine couche sur la surface du verre, à la manière d’une rosée. C’est un traitement exclusivement en surface. L’immersion, que je pratique davantage, est une méthode artisanale à base de bains chauffés à environ 92 degrés.
J’utilise exclusivement de l’eau déminéralisée pour assurer une bonne tenue de la teinte et un effet brillant, sans traitement supplémentaire.




Ils sont nombreux. Pour bien conseiller, je dois toujours comprendre l’usage prévu : s’agit-il de randonnée, de sports nautiques, de conduite, ou d’un usage en montagne ? Est-ce que la personne présente déjà une correction ? Ces paramètres vont influencer le choix de la base, du traitement ou du type de verre. Par exemple, des verres polarisés peuvent limiter les reflets parasites, comme les halos ou les reflets du tableau de bord sur le pare-brise. Ce type de solution améliore significativement le confort, notamment lors de la conduite.

La teinte n’est plus seulement un choix esthétique. Aujourd’hui, elle répond à des besoins bien réels, parfois même médicaux. Grâce à l’essor des réseaux sociaux et à l’influence des célébrités, la coloration est redevenue tendance.
Certains verres permettent par exemple d’améliorer le confort visuel chez des personnes atteintes de pathologies comme la DMLA ou la rétinite pigmentaire. Nous travaillons aussi pour des daltoniens ou des enfants dyslexiques.
En réalité, la teinte ne se résume pas à une couleur déposée sur une surface : elle peut aussi devenir un outil de compensation visuelle ou d’aide à la perception.

Mon rôle consiste tout simplement à colorer des verres optiques. Beaucoup de personnes me demandent : « Est-ce que ce type de teinte est compatible avec ma correction ? » Bien sûr que oui ! C’est justement tout l’intérêt de notre métier : adapter la coloration à chaque besoin.
Aujourd’hui, les lunettes ne sont plus seulement un outil de correction, ce sont aussi de véritables accessoires de mode. Les verres teintés ne se limitent plus aux lunettes de soleil utilisées en extérieur : on les porte désormais aussi en intérieur. Ce qui, autrefois, pouvait être perçu comme malpoli est devenu un véritable effet de style.
Il suffit de regarder les plateaux télé : on y voit des lunettes aux verres bleus, roses ou verts. On ose les couleurs, et ça tombe bien, car chez Novacel, on sait exactement comment les travailler.